Proposer une prise en charge plus cohérente aux nombreux patients qui se présentent aux urgences hospitalières pour un problème de santé qui aurait pu relever d une consultation en médecine de ville est un des moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent escompter stabiliser la fréquentation sans cesse croissante des urgences en France. Afin de déterminer quelle serait la réponse adaptée à ces demandes de soins, nous avons mené une étude auprès de 239 patients venus au S.A.U. de l Hôpital Central à Nancy pour des motifs ne semblant pas justifier une prise en charge hospitalière. Nous avons analysé leur profil, leurs motivations, leurs habitudes de soins et leurs attentes. Nous avons retrouvé une population jeune, ayant globalement un bon suivi médical et une couverture sociale satisfaisante qui consulte dans sa grande majorité pour de la traumatologie. Les raisons qui leur font préférer les urgences à la médecine ambulatoire sont : des difficultés d accès à leur médecin traitant, une méconnaissance des structures de permanence des soins existantes et la nécessité de faire réaliser des investigations complémentaires. A partir de ces constatations, nous avons réfléchi aux adaptations envisageables de l organisation actuelle du système de soins qui permettraient d orienter cette catégorie de consultants vers une prise en charge plus raisonnée.