L'armée française se féminise de manière continue depuis plusieurs années et compte en 2012 14,3% de femmes dans ses rangs. Les femmes militaires peuvent servir dans des unités de combat et être projetées en mission à l'étranger. Les contraintes de la vie militaire et les conditions de vie rencontrées sur le terrain vont limiter la prise d'une contraception dans de bonnes conditions. En revanche les règles peuvent devenir une contrainte importante sur le terrain modifiant le but de la contraception. L'objectif de l'étude est de réaliser un état des lieux de la contraception chez les militaires féminins et de déterminer quelles sont leurs attentes d'une contraception sur le terrain. Matériel et méthode : nous avons réalisé une étude transversale rétrospective par questionnaires dans les centres médicaux des armées de la région nord-est.Résultats : nous avons reçu 189 questionnaires exploitables. La population militaire féminine a 29,5 ans en moyenne. Les femmes sont 78% à utiliser une contraception orale, chiffre supérieur à la moyenne nationale. Le gynécologue est le principal interlocuteur des questions de contraception et pour le suivi gynécologique. 94,7% de l'échantillon pense être bien informé sur la contraception et 91% des femmes sont contentes de leur contraception. Sur le terrain 60% des femmes sont gênées par leurs règles et elles sont 46,7% à oublier des prises de pilule. 56% des femmes désirent une suppression des règles sur le terrain et 44,6% une contraception sans prise quotidienne. Conclusion : Les militaires féminins sont jeunes et utilisent massivement les contraceptions orales. Mais sur le terrain cette méthode devient inadaptée car son utilisation n'est plus optimale. Le dispositif intra-utérin hormonal peut être une solution permettant de diminuer les règles sans besoin de prise quotidienne et en assurant une bonne efficacité contraceptive