La Sclérose en Plaques (SEP) est une maladie neurologique chronique auto-immune, dont la survenue provoque diverses réactions chez les patients. Au sein de l'Hôpital d'Instruction des Armées (HIA) de Metz, cette pathologie est prise en charge au service de Médecine Physique et Rééducation en collaboration avec un psychiatre. Dans notre première évaluation, nous avons constaté que de nombreux patients accusent un événement de vie négatif à l'origine de leur maladie. Dans ce travail, nous avons voulu explorer cette hypothèse à partir de l'observation de 65 patients, les sujets étant reçus en entretien semi-dirigé. L'étude et la comparaison desaspects cliniques et évolutifs des troubles montrent une moins bonne acceptation et une moins bonne tolérance de la maladie et du handicap par les patients mettant en cause une circonstance déclenchante. Une revue de la littérature sur ce thème apporte des éléments de réflexion : un lien statistique faible est retrouvé entre événement et poussée évolutive et des recherches neurobiologiques sont en cours, concernant en particulier les réponses neuroendocriniennes et immunologiques au stress. Nous présentons, par ailleurs, différentes hypothèses psychopathologiques pour expliquer ce phénomène. Au-delà de ce lien non établi, notre étude relève toute l'importance des mécanismes psychologiques d'adaptation et d'acceptation de la maladie, utiles à reprendre dans une démarche psychothérapeutique