Study of the care of drug addict patients by the urban general practice : survey of professional practice of general practioners and chemists in the Saint-Nicolas-de-Port health area (Meurthe-et-Moselle, France)
Etude de la prise en charge des toxicomanes en médecine de ville: enquête de pratiques professionnelles auprès des praticiens généralistes et des pharmaciens du secteur sanitaire de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle)
Résumé
The care of drug addict patients has known a continuous evolution due to the development of the drug addiction phenomenon and scientific progress. The urban general practice was affected by this in the 1980's withthe policy of risk reduction just after the beginning of the AIDS epidemic. At that time, general medicalpractitioners and chemists had very little experience of drugs and looking after drug addicts.We have carried out a survey of the opinion and practice of general practitioners and chemists workingin the Saint-Nicolas-de-Portr ea. This survey was aimed at assessing how drug addicts are looked after andsuipported, identifying assets and difficulties as well as training needs of health professionals. It appears that urban general practitioners have various assets and means at their disposai : frequentcontacts, knowledge of patients and their social environment, substitute treatment. However, time investment, inappropriate training and above all the complexity of drug addiction. a multifactorial pathology, are strongcurbs which limit practitioners involvement and make the care of drug addict patients in towns very uncertain : some of the general practitioners refuse to treat such patients, while otliers overinvest in this activity.It seems obvious that, to be done in good conditions, the care of drug addict patients requires the development of relations with several partners. It must be based on a multidisciplinary approach, that exists onlywithin local networks. Such networks allow the care of drug addict patients to be complete.
La prise en charge des patients toxicomanes a connu une évolution permanente, suivant le développement du phénomène et les progrès scientifiques. Mais celle-ci s'est imposée à la médecine de ville dans les années 1980-1990 avec la politique de réduction des risques imaginée pour répondre à l'épidémie de SIDA chez les héroïnomanes. Les médecins généralistes et les pharmaciens avaient peu d'expérience des drogues et de la prise en charge des usagers dépendants. Nous avons réalisé une enquête d'opinion et de pratiques auprès des médecins généralistes et des pharmaciens installés dans le secteur sanitaire de Saint-Nicolas-de-Port afin d'établir un état des lieux de la prise en charge de ces patients, d'identifier les atouts et les difficultés rencontrées ainsi que les besoins de formation des professionnels de santé. Il apparait que les praticiens en ville ont des atouts et des moyens à leur disposition : contacts fréquents, connaissance du patient et du milieu, traitements de substitution. Cependant des freins puissants que sont l'investissement temporel, une formation jugée inadaptée, et surtout une pathologie complexe multifactorielle, limitent leur implication, rendant la prise en charge en ville des usagers de drogues très disparate : certains refusent d'accueillir ces patients quand d'autres se surinvestissent dans ce type de prise en charge. Il semble évident que pour se faire dans de bonnes conditions, cette prise en charge nécessite le développement de relations avec un ensemble de partenaires. Elle repose sur une approche multidisciplinaire que l'on retrouve au sein de réseaux permettant une prise en charge globale du patient usager de drogues.
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