Nous avons suivi 6 enfants (moyenne d'âge de 8.7 +/- 0.7 ans) atteints d'une maladie de Little posant le problème d'un équinisme dynamique bilatéral. Une injection de toxine botulique de type A vise à réduire la contraction des muscles jumeaux spastiques (n=6 enfants). En cas de rétraction musculaire, il est associé la réalisation de plâtres successifs dans un but d'allongement (n=4).L'évaluation du traitement à M0, M1 et M4 comporte un examen clinique (dorsiflexion passive de la cheville, cotation d'Ashworth pour les muscles jumeaux), une évaluation motrice fonctionnelle globale (EMFG), une analyse de la marche (données cinématiques et cinétiques, paramètres de la marche) et un questionnaire d'auto évaluation. Elle est en plus réalisée à M2 encas de traitement combiné toxine botulique et plâtres successifs (n=4).Il existe une amélioration objective de la dorsiflexion passive et active de la chevillesignificativement à partir de Ml pour le groupe toxine seule (4 membres inférieurs), et à partir de M2 pour le groupe toxine+plâtres (8 membres inférieurs). Il existe une amélioration significative des scores de I'EMFG pour 5 enfants sur 6. Le gain fonctionnel augmente encore à M4 pour le groupe toxine+plâtres. Le taux moyen de satisfaction globale des patients vis à vis du traitement est de 51 % [22 ;70%].Les résultats montrent l'efficacité de la toxine botulique chez des patients âgés et rétractés lors de l'association avec des plâtres successifs. La synergie de ce traitement permet un bénéfice fonctionnel prolongé.