La pratique sportive, ou du moins l'activité physique est de nos jours, tout autant unphénomène de société qu'un enjeu majeur de santé publique. Néanmoins celle-cis'accompagne d'évènements indésirables allant du plus bénin au plus grave. Les troublesdigestifs à l'effort recouvrent tout ce panel de gravité et se distinguent par leur fréquenceimportante, notamment lors des efforts de longue durée. Le triathlon longue distance en est à la fois le plus célèbre représentant ainsi que le prototype d'effort prolongé à l'origine de nombreuses études sur le sujet. Notre travail s'est attaché, dans une première partie à évoquer les nombreuses étiologies à l'origine de ce type de troubles ainsi que leur physiopathologie complexe, après avoir effectué quelques rappels anatomiques, histologiques et physiologique. Dans une seconde partie, nous nous sommes proposé d'évaluer la prévalence de la pathologie digestive à l'effort, de l'automédication et les relations éventuelles entre elles par l'intermédiaire d'une enquête ponctuelle réalisée lors de l'EmbrunMan du 15 Août 2011Celle-ci a été réalisée au moyen d?un questionnaire incluant l?ensemble des participants(abandons inclus). Nous avons pu étudier un échantillon de 283 triathlètes, parmi lesquels lestroubles digestifs avaient une prévalence de 68,9%. L?automédication était de 21,9%. Lejeune âge et le sexe masculin sont apparus comme étant des facteurs de risque.La conclusion a permis de mettre en lumière l?absence d?évolution patente concernant laprévalence, l?automédication ou les habitudes dans ce contexte