Depuis la parution, en 2006, du décret autorisant l'utilisation de défibrillateurs automatisés externes (DAE) par des personnes n'étant ni médecins ni secouristes, des programmes d'accès public à la défibrillation voient le jour en France et notamment sur le territoire de la Communauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN). L'objectif est d'agir rapidement après un ACR pour améliorer les taux de survie de ces patients avec peu ou pas de séquelles neurologiques. Après avoir rappelé le concept de "Chaîne de survie", décrit l'épidémiologie des ACR extrahospitaliers dans le monde et en France et synthétisé les données des programmes de public access defibrillation existant dans le monde, nous nous sommes intéressé à l'épidémiologie et aux délais de prise en charge des ACR extrahospitaliers survenus sur le territoire de la CUGN du 1er juillet 2006 au 30 juin 2007. Le programme en cours de développement dans la CUGN prévoit la mise en place de DAE dans les lieux publics et l'utilisation de DAE par des sauveteurs volontaires de proximité arrivant sur les lieux d'un ACR en 5 minutes maximum. Les données de notre étude confirment l'utilité de cette organisation double car 76% des ACR se produisent à domicile et le délai moyen entre l'effondrement et la pose du DSA est trop long (11,5 minutes) et incompressible. L'autre enjeu est la formation de l'ensemble de la population à l'alerte précoce et aux gestes de premiers secours, ces deux maillons étant faibles dans notre étude.