Jusqu'en 2001 les gardes de médecine de ville, lors de la Permanence des Soins étaient organisées de manière très variable selon les départements. Le mouvement de grève des généralistes de 2001 a contribué à alerter les pouvoirs publics. Depuis sur le plan législatif différents textes jalonnent la réorganisation de la PDS. Aujourd'hui, c'est une organisation conjointe et coordonnée de tous les acteurs qui seule peut garantir une meilleure prise en charge des soins non programmés. Nous avons réalisé une enquête sur l'attitude de la population confrontée à un problème médical urgent dans le secteur SOS Médecins Meurthe-et-Moselle. II s'agit d'une étude prospective concernant 500 sujets choisis au hasard de liste de patients de cabinets médicaux de la CUGN et de la Communauté des Communes du Sel et Verinois. L'étude s'est déroulée entre janvier et avril 2008. Nous avons obtenu 255 réponses. Nous avons analysé leur profil, leur attitude lorsqu'ils étaient confrontés à un problème médical urgent, leur opinion sur l'organisation de la PDS et leur connaissance des différents acteurs de la PDS sur le secteur. Notre étude montre que le médecin traitant reste l'intervenant privilégié, la pierre angulaire du système de soins. En son absence le centre 15 et les urgences sont très fortement sollicités. Nous avons également démontré une place importante de SOS Médecins Meurthe-et-Moselle sur le secteur, ainsi qu'un apport essentiel de cette structure dans l'offre de soins et de collaboration avec les autres acteurs. La maison médicale des Bains Douches et Médigarde semblent moins connus du grand public. II s'agit de structures plus récentes, il faut probablement laisser un peu de temps aux usagers pour qu'elles rentrent dans leurs habitudes de soins. A partir de ces constatations, nous avons essayé d'apporter des éléments de réflexion sur l'organisation de la prise en charge des demandes de soins non programmés et les améliorations envisageables du système actuel.