Compte tenu des risques de carence, de décompensation psychologique et de reprisepondérale après court-circuit gastrique (CCG), le suivi médical régulier est indispensable. Avec l'augmentation du nombre de chirurgies bariatriques réalisées chaque année,se pose le problème de l'accroissement du nombre de patients perdus de vue (PDV) de la consultation de suivi hospitalière.Ce travail consiste en une étude autour de ces patients, sous la forme de 2 articles. Lepremier porte sur les facteurs prédictifs de perte de vue, mis en évidence grâce à l'étude de 1281 patients opérés de CCG au CHU de Nancy. Le deuxième est une enquête réalisée auprès des médecins traitants de ces patients avec pour objectif de comprendre le devenir de ces patients, et le ressenti des médecins concernant le suivi.Les résultats mettent en évidence un nombre moyen de perdus de vue relativement faible,soit 16,8% des patients opérés. Nous avons pu montrer que certains facteurs sont prédictifs de perte de vue, comme le fait d'être au chômage, l'âge jeune. Mais ce sont surtout les troubles psychiatriques évalués lors de l'entretien psychiatrique obligatoire dans le parcours pré-opératoire qui sont les plus importants dans l'analyse multivariée. Ces troubles sont la personnalité borderline, la personnalité évitante, et les troubles anxieux. Il conviendra alors de cibler plus particulièrement ces patients à risque, et de leur proposer une thérapie adaptée, avant d'envisager la chirurgie.L'enquête réalisée auprès des médecins traitants révèle que la perte pondérale n'est pasdifférente entre les patients PDV et les patients toujours suivis. Elle révèle également que rares sont les patients qui bénéficient d'une supplémentation vitaminique régulière après CCG, malgré les recommandations. Ce travail a permis de montrer une réelle demande de formation de la part des médecins traitants, avec lesquels le relais s’avérera nécessaire très prochainement, d'autant plus que la chirurgie est en pleine expansion. La principale limite de ce travail est le faible taux de participation des médecins. Au final, ce travail révèle l'importance de l'évaluation psychiatrique pré-opératoire, et dusuivi nutritionnel post-opératoire. Il montre une réelle motivation de la part des médecins traitants à se former à la prise en charge des patients opérés