Devant le problème de Santé publique que constituent le suicide et les tentatives de suicide de l'adolescent, l'objectif de ce travail était de proposer une démarche susceptible d'améliorer la prise en charge si difficile des jeunes suicidants. Nous nous sommes axés sur le travail avec les parents et sur les moyens de favoriser l'alliance thérapeutique avec ceux-ci. En effet, une des difficultés importantes de la prise en charge de ces adolescents est la mauvaise observance du suivi psychiatrique. Or, les conceptions et attitudes des parents vis-à-vis de la prise en charge influencent de manière significative l'adhésion aux soins. Par ailleurs, nous avons vu en quoi la problématique suicidaire est en partie liée à la dynamique des interactions familiales, avant, mais aussi après l'acte. Une place particulière est faite au problème des récidives multiples, qui semble parfois être en lien avec des remaniements familiaux favorisant le passage à l'acte de l'adolescent comme moyen de réponse à tout conflit. Nous avons tenté de réfléchir sur la meilleure façon d'inclure les parents dans la prise en charge en passant d'abord en revue les différentes méthodes possibles, dans le cas du suicide mais aussi dans d'autres pathologies. Nous avons développé plus en détail deux types d'approche: les groupes de parole de parents et les méthodes de psychoéducation des familles. La question était de savoir si ces démarches pourraient avoir un intérêt dans le cas des comportements suicidaires de l'adolescent. Au tenne de notre réflexion, et en se basant sur les données de la littérature, nous avons conclu qu'il pourrait être judicieux de s'inspirer de ces deux modalités pour l'approche des parents d'adolescents suicidants, particulièrement dans le cas des TS itératives. Il s'agirait donc de mettre en place des groupes de parole à visée psychoéducative. Enfin, nous avons proposé quelques idées pour la réalisation de ces groupes.