En implantologie orale, pour une situation clinique donnée, un praticien peut être confronté à un choix difficile entre plus de 2000 implants s'il fait varier tous les paramètres : état de surface, morphologie implantaire, etc... Pour répondre à son désarroi devant une telle offre, le professionnel peut consulter la littérature scientifique adéquate. Face à cette offre pléthorique de systèmes, il y a un besoin évident de preuves scientifiques pour aider les cliniciens à prendre des décisions et faire des choix. Seulement, les études scientifiques publiées sont elles pertinentes sur le plan méthodologique pour guider le praticien vers le meilleur système, compte tenu des dernières données acquises de la science ? Quel est le poids des preuves disponibles pour soutenir les affirmations des brochures commerciales et des discours des vendeurs ? C'est toute la problématique à laquelle nous nous sommes intéressés en centrant notre hypothèse de recherche sur les états de surface implantaire au cours de ce travail. Après des rappels indispensables sur les différents états de surface existant sur le marché, notre étude se porte sur une analyse de la littérature et des critères de recherche exposés. La littérature consultée à partir de Medline (PubMed) est très hétérogène en termes de qualité. L'insuffisance des cohortes, les différents critères d'évaluation et de succès rendent très difficiles les comparaisons. Les données manquantes, les problèmes d'interprétation des résultats, la nécessité de publier des chercheurs, les conflits d'intérêt, sont autant de manquements à l'éthique scientifique qui germent sur un terreau d'autant plus favorable que la compétition entre les principaux fournisseurs devient plus rude. L'entrée dans un monde de la connaissance ouvert implique plus que jamais que soient pris en compte des principes éthiques qui demeurent constants dans leurs grandes lignes : qualité, transparence, conscience professionnelle, accessibilité et responsabilité du monde scientifique et économique.