Le pharmacien d'officine, fort de son maillage territorial et de sa proximité est unacteur majeur dans la prise en charge pluridisciplinaire du patient, en particulier gériatrique. En effet, le vieillissement s'accompagne de nombreuses perturbations à risque iatrogénique telles que des modifications pharmacocinétiques, pharmacodynamiques, des troubles cognitifs ou encore sensoriels. Cela est notamment le cas lors d'un traitement par médicament antiépileptique. Il s'agit en effet d'une classe hétérogène, utilisée aussi bien dans le traitement de l'épilepsie que dans d'autres indications comme les douleurs neuropathiques ou encore les troubles bipolaires.Ces molécules aux profils de tolérance variés présentent de nombreux effets indésirables et interactions médicamenteuses à connaître, en particulier chez le sujet âgé plus fréquemment polymédiqué. Les recommandations concernant cette classe de population ne sont pas toujours disponibles, complexifiant encore le rôle du praticien. L'exclusion fréquente des sujets de plus de 70 ans des essais cliniques a pour conséquence que la plupart des recommandations existantes sont obtenues par extrapolation. Le pharmacien devra dans ce contexte s'assurer de la bonne tolérance et compréhension du traitement par le patient, notamment au moment de son instauration et de son arrêt. Il devra de plus l'informer des éventuelles surveillances à mettre en place. Dans le cas où le sujet n'est pas en mesure d'être observant par lui-même, le pharmacien sera dans l'obligation de mettre en place les mesures correctives adaptées afin de pallier aux difficultés rencontrées.