Depuis 2000, les COREVIH du Nord et de l'Est de la France étudient les caractéristiques épidémiologiques et les modalités de prise en charge des nouveaux patients séropositifs VIH découverts chaque année. Il s'avère que les traitements ARV prescrits en première ligne à ces patients varient de façon significative d'un centre à l'autre, à taux de CD4 et CV similaires, bien que dans les faits, tout le monde soit censé s'appuyer sur un seul et même référentiel : le rapport YENI.De nombreux déterminants influencent le choix de traitement de première ligne : modalités de prises, ressenti face aux effets indésirables prévisibles, risque d'interactions médicamenteuses, niveau d'observance prévisible, génotype de résistance, données de la littérature, avis de la COREVIH...Nous avons interrogé plusieurs praticiens de Centres Hospitaliers prenant en charge des patients infectés par le VIH dans le Nord et l'Est de la France via le remplissage de questionnaires pour connaître leur position face à ces critères et face à certainespratiques.Il s'avère que l'influence de ces déterminants présente une variabilité inter-région et parfois même inter-prescripteur.Cette analyse observationnelle rétrospective tente d'expliquer la diverse nature des traitements prescrits entre 2000 et 2009 au sein de chaque centre. C'est une première approche de l'analyse de l'état d'esprit du prescripteur face à son choix thérapeutique.