Les helminthes sont des parasites possédant la faculté de modifier les réponses immunitaires de leur hôte. Afin de pérenniser cette relation de parasitose où l'hôte est indispensable, les réponses lymphocytaires Th2 sont stimulées au détriment des réponses Th1. Ceci procure à l'hôte une protection vis-à-vis de l'helminthe.Parallèlement, des réponses lymphocytaires T régulatrices sont activées. Elles assurent des bénéfices réciproques à l'hôte et au parasite. Les réactions immunitaires dirigées contre le parasite sont régulées. L'intensité des réactions inflammatoires délétères pour l'hôte sont atténuées.Les helminthiases étaient ubiquitaires jusqu'au premier tiers du XXème siècle puis ont vu leur incidence et leur prévalence chuter dans les pays développés sous l'influence de l'amélioration des conditions d'hygiène.Les maladies atopiques (MA) et les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) se sont au contraire développées au cours de la même période. Dans les pays non développés ou en voie de développement, ces infections sont toujours très fréquentes. Les MA et les MICI y sont encore rares. Il existe une relationépidémiologique inverse entre les helminthiases et les MA et les MICI. Le défaut de stimulation du système immunitaire humain par les helminthes pourrait expliquer l'accroissement de la fréquence des MA et des MICI dans les pays développés.Plusieurs mécanismes sont candidats pour expliquer l'action des helminthes sur les MA et les MICI. Des protéines, des glucides et des lipides provenant de différentes espèces ont été étudiés. Cependant, aucune nouvelle voie thérapeutique n'a pour le moment été identifiée.