La croissance d'une tumeur nécessite l'approvisionnement en nutriment et en oxygène et également l'élimination des métabolites toxiques qu'elle produit. Au-delà de quelques mm3, elle requiert la formation de son propre réseau vasculaire par angiogenèse. La connaissance de ce processus offre une voie thérapeutique innovante quivise à détruire ces vaisseaux nourriciers afin d'asphyxier la tumeur, et par voie de conséquence, une régression tumorale. L'effet de cette stratégie anti-vasculaire est favorisé en ciblant les cellules endothéliales de cette néovascularisation tumorale. En effet, plusieurs molécules peuvent jouer le rôle de ligand, notamment unheptapeptide (ATWLPPR) spécifique au co-récepteur du VEGF, la neuropiline-1 (NRP-1) bordant les cellules ciblées.Les nanoparticules de troisième génération représentent une alternative intéressante pour améliorer cette stratégie de ciblage de neuropiline-1.En effet, ce concept offre la possibilité d'acheminer un ou plusieurs principes actifs de manière spécifique en ciblant le site actif. Pour ce faire, ces vecteurs pourront être fonctionnalisés par des peptides. Ils permettent également d'améliorer la dispersion et la sélectivité desmolécules cytotoxiques en évitant une grande capture par le système SPM.La stratégie définie dans le cadre de mon stage de fin d'études à l'ENSIC, était de coupler cet heptapeptide au dextrane qui vient s'adsorber sur les nanoparticules, afin de réduire l'hydrophobicité de la surface et leur conférer un caractère furtif. Pour faciliter ce couplage, un bras espaceur a été choisi (anhydride succinique).Nous avons synthétisé et purifié ATWLPPR, ensuite un protocole permettant de coupler l'anhydride succinique au dextrane a été défini. L'étude sur l'influence de la nature des polymères sur la taille des nanoparticules amontré que le PLA présente des résultats satisfaisants avec une meilleure stabilité et une taille optimale des nanoparticules.