Depuis le début des années 2000, une politique globale de qualité s'est mise en place dans les établissements de santé. Un des points clés de cette politique est l'évaluation régulière des pratiques professionnelles, rendue obligatoire par la loi du 13 août 2004. De plus, l'évaluation des prescriptions d'antibiotiques se justifie par deux principaux phénomènes : d'une part, l'impact d'un mésusage sur l'écologie bactérienne et le problème des résistances aux anti-infectieux et d'autre part, un enjeu économique, les antibiotiques occupant une place majeure dans les dépenses pharmaceutiques. La Maternité Régionale Universitaire de Nancy s'est engagée, déjà depuis plusieurs années, dans cette politique.Les infections génitales hautes sont des pathologies fréquemment multi-bactériennes, avec un tableau clinique variable et peuvent engendrer de lourdes séquelles en termes de fertilité et de qualité de vie.Elles nécessitent une antibiothérapie complexe et de large spectre, d'où la rédaction de protocoles internes pour leur prise en charge.Cette étude rétrospective a porté sur les dossiers de 30 patientes, hospitalisées pour une infection génitale haute entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2008. Elle a été menée selon deux grands axes : en premier lieu, un audit clinique permettant d'évaluer le degré d'adéquation entre les prescriptions effectuées et le protocole en vigueur, et secondairement, un état des lieux de la rédactiondu dossier patient en matière d'antibiothérapie, avec les critères de la Haute Autorité de Santé comme références. Les résultats de cette étude ont permis d'envisager des axes d'amélioration et de dégager des indicateurs qui, évalués régulièrement, permettront un suivi des avancées dans ce domaine.