Le tableau clinique de la schizophrénie, comporte très fréquemment des troubles du sommeil dont le retentissement fonctionnel est majeur. L'intérêt de ce travail est donc de mieux appréhender le lien entre schizophrénie et sommeil, souvent relégué au second plan par les nosographies internationales du fait de son manque de spécificité. La première partie de la thèse est consacrée au sommeil normal et ses différents troubles, ses moyensd'exploration et les déterminismes neurophysiologiques qui le sous-tendent. La deuxième partie regroupe les données historiques, cliniques, épidémiologiques, physiopathologiques actuellement identifiées dans la schizophrénie. Dans un troisième temps, l'auteur propose une synthèse des données dans la littérature sur le sommeil et la schizophrénie. Enfin, l'auteur présentera une étude effectuée sur une population de 25 patients schizophrènes en période de stabilisation. L'exploration subjective du sommeil chez ces patients à l'aided'outils d'évaluation (agenda du sommeil, LEEDS) a permis de montrer la diversité et la grande fréquence des troubles du sommeil chez ces patients, en concordance avec les études de la littérature. D'autre part, l'auteur constate un lien entre l'insomnie et les symptômes positifs de la schizophrénie, ainsi qu'entre les symptômes négatifs et l'hypersomnie. En conclusion, l'auteur discute de l'importance des troubles du sommeil chez les patients schizophrènes, le sommeil des schizophrènes devrait-il être appréhendé comme un temps important de cette pathologie, une fenêtre ouverte sur certains aspects de son fonctionnement. De plus, une meilleure compréhension des troubles est également synonyme d'une prise en charge optimisée, le patient étant alors considéré dans saglobalité, et non plus uniquement comme un sujet éveillé