Si les mains sont sans aucun doute « les outils » les plus indispensables des chirurgiens-dentistes, elles sontégalement responsables de la transmission des micro-organismes lors des soins par le phénomène demanuportage. Le seul moyen de lutter contre les infections associées aux soins impose donc une hygiène desmains adaptée (techniquement correctement effectuée par une méthode appropriée) permettantl'élimination ou la diminution des micro-organismes. Tout chirurgien-dentiste se doit alors de maîtriser lelavage des mains, la désinfection par friction hydro-alcoolique et la désinfection chirurgicale par friction, dèsle début de sa formation initiale, afin d'appliquer les bonnes pratiques dans leur future activité. Cependantles études recensées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) démontrent que l'observance despratiques d'hygiène dans les établissements de santé est relativement faible.C'est la raison pour laquelle un audit a été mis en place au sein du centre de soins odontologique du CHU deNancy afin d'évaluer l'observance, la pertinence et la qualité des pratiques d'hygiène des mains des étudiantset enseignants au cours des soins. Cette étude dévoile notamment les erreurs d'hygiène liées à desincompréhensions et/ou un manque de connaissances théoriques certain des praticiens ; s'y ajoutentégalement des soucis d'organisation de travail et d'aménagement des locaux. Différentes stratégies sontdonc proposées afin d'améliorer l'observance et la qualité des gestes d'hygiène.Le but de ce travail est d'insister sur l'importance de l'hygiène des mains au cours des soins, et plusparticulièrement ici lors des soins bucco-dentaires afin de lutter contre les pratiques déviantes qui s'installentmalheureusement trop tôt dans l'activité des professionnels de santé.