Cette étude vise à mieux décrire la croissance des forêts mélangées composées de chêne sessile et de pin sylvestre. La base de données utilisée est celle de l'Inventaire forestier national, ce qui permet de traiter une large zone géographique et donc de prendre en compte les gradients altitudinaux, édaphiques et climatiques. Les données ont permis d'établir deux modèles : l'un pour le chêne pur et l'autre pour le chêne en mélange. Le premier modèle en peuplement pur a permis d'établir que six variables affectaient la croissance du chêne. Ces variables sont la roche mère, les températures, la réserve utile en eau et le rapport carbone sur azote. Le deuxième modèle a mis en évidence que la productivité du chêne est plus importante lorsqu'il est mélangé avec du pin. Cet effet du mélange s'avère donc être un avantage productif qui est modifié par le taux de chêne dans le peuplement et par la qualité de la station indiquée par les six variables agissant sur la croissance du chêne. L'effet du mélange sur la productivité est d'autant plus fort que le taux de chêne est faible et que la valeur du potentiel de croissance est faible (station pauvre, défavorable). L'effet du mélange sur la productivité du chêne est assez fort comparé à d'autres résultats de la bibliographie. La démarche utilisée est adaptable à d'autres mélanges à deux espèces, et peut donc permettre de mieux connaitre le fonctionnement des forêts mélangées.