Il est possible d'observer que les fondements de la modernité ont changé à travers les époques, évoluant avec la société et façonnant les individus à son image. Ces personnes recherchent de toutes leurs forces l'individualisation dans ce contexte où l'hyperconsommation règne en maître, où l'hyperactivité est le rythme qui nous est imposé, créant des individus hypermodernes. L'hyper est la marque de fabrique de la fin du XX° siècle. Le corps, dans ses multiples perceptions, devient notre passeport dans cette société où il gouverne telle une divinité. Il doit être visible, sensible et tout à la fois secret, image de notre bien-paraître et de notre bien-être qui nous projette sur le devant de la scène le temps d'un instant. Notre nature humaine usant de notre état de conscience nous pousse dans cet engrenage, nous persuadant d'une quête de liberté sonnant l'ouverture de la chasse au bonheur. Le corps devient un idéal à atteindre suivant des normes arithmétiques fixées par notre culture. Les modifications corporelles changent notre physiologie, notre psychique se voit conditionné dans cet état normatif. A l'heure où le progrès des techno-sciences aux bio-sciences permette de nous réinventer suivant notre imaginaire et nos caprices, il n'en est rien. Constat que nous soumet la philosophie du corps qui, dans une analyse des temps classiques à aujourd'hui, ne peut qu'affirmer cette réalité. L'homme, dans sa soif de s?ériger au côté du Créateur, n'a de cesse d'inventer, de créer des créatures artificielles et virtuelles, s'hybridant avec la machine dans une performance des plus délicates. Ces actions ont pour but de répondre à une satisfaction immédiate permettant d'atteindre un état d'extase. Le fantasme de l'immortalité semble être à portée de main où le hasard n'a plus sa place, où tout se doit d'être contrôlé, argumenté mais surtout stabilisé pour nous permettre une efficacité optimale.