Ce mémoire de fin d'études présente une réflexion quant au langage des enfants et adolescents qui tendent à se structurer sur le mode psychotique. Il s'avère que les outils orthophoniques spécifiques à ces patients soient absents. Or, de la psychose infantile naît un questionnement et un besoin d'adaptation tout à la fois nécessaires et passionnants. Notre intérêt s'est ainsi porté sur la singularité du langage de ces enfants et, dans cette perspective, sur une mise en lien possible entre l'approche psychanalytique et notre propre pratique. En effet, cette approche rend possible une compréhension des processus psychiques-pathologiques ou non - mis en oeuvre dans la constitution du sujet dans et par le langage ; langage des enfants qui tendent à se structurer sur un mode psychotique. De ce soutien théorique qui suscite certaines bases thérapeutiques, et de notre souhait d'observer et de démonter ces mêmes particularités afin d'adapter au mieux notre prise en charge, notre questionnement s'est focalisé sur la difficulté à, précisément, les mettre en exergue. Notre travail porte ainsi sur l'élaboration d'un outil adapté, consistant en un protocole de dix épreuves, qui permettrait de révéler et d'éclairer la singularité du rapport au sens et au langage des enfants présentant des traits psychotiques. Dans une démarche de mise en relief avec les résultats d'enfants tout-venant, se profile ainsi une réflexion quant au langage dans la mesure où le sujet psychotique s'y positionne différemment, et quant au rôle de l'orthophoniste amené à aller à sa rencontre, et donc à évoluer au plus près de sa structuration psychique.