Lors d'une naissance prématurée, le bébé est exposé trop tôt à un milieu pour lequel il n'est pas physiologiquement préparé. De nombreuses perturbations de son développement peuvent alors apparaître, notamment dues aux soins invasifs répétés, prodigués pour sa survie, en service de néonatalogie. Notre travail part du constat que tous les bébés prématurés ne peuvent bénéficier d'une prise en charge orthophonique précoce et que des troubles de l'oralité et de la relation mère-enfant se développent chez ces enfants, après leur sortie du service de néonatalogie. Ce mémoire est donc une étude de cas cliniques portant sur les effets d'un protocole de stimulation oro-faciale évolutif, appliqué à domicile par la mère. Nous suivons le développement de quatre bébés durant leur premier semestre de vie, où se construisent les précurseurs du langage, les liens d'attachement et où s'organisent les fonctions orales. L'objectif est double : mesurer l'impact de ces stimulations sur les activités interactives de la dyade mère-enfant, ainsi que sur le développement des fonctions orales du bébé, notamment l'alimentation. Nos données brutes sont analysées à l'aide de grilles d'interactions et de questionnaires. Par cette étude exploratoire, répliquée des travaux de Frédérique MILLER, Adeline FRITZ, Erika PITOU et Sophie MAISSE, nous souhaitons nous inscrire dans une démarche préventive, visant à documenter la fonctionnalité des stimulations oro-faciales chez le bébé prématuré.