L'asphyxie per-partum est une des préoccupations majeures des obstétriciens et sages-femmes exerçant en salle de naissances. En effet, il est reconnu aujourd'hui que 8 à 10% des infirmités motrices cérébrales sont en relation directe avec celle-ci. Des moyens d'évaluation du bien-être foetal, se sont donc développés ces dernières décennies. Parmi ceux-ci, la mesure du pH au cordon a la particularité d'étudier le degré d'asphyxie per-partum en post-partum immédiat. Certaines maternités pratiquent cet examen de manière systématique. Mais quel en est l'intérêt exact ? Notre étude porte sur l'ensemble des maternités de Lorraine, où par l'intermédiaire d'un questionnaire destiné aux sages-femmes exerçant en salle de naissances, nous avons pu étudier leur pratique et recueillir leur avis sur cet examen systématique. Pour les maternités n'étant pas équipées d'un tel dispositif, nous avons pu étudier les éventuels besoins. Il ressort de ce travail que l'intérêt majeur de cette pratique est d'ordre médico-légal. Cependant, cet examen doit être réalisé dans des conditions bien précises qui ne sont pas toujours respectées. Les résultats peuvent donc être dénaturés, sous estimant le degré d'acidose et n'atteignant pas ainsi les objectifs escomptés. De plus, le coût d'un tel examen n'étant pas négligeable, certaines solutions sont proposées, afin que la valeur du pH pratiqué de manière systématique soit fiable et exploitable, tout en tenant compte des contraintes budgétaires actuelles.