On a tous besoin de bonnes capacités de décodage de l'implicite au quotidien : en discussion, devant une publicité, en lecture de symboles ou d'écrits,... les actes de parole sont sources de malentendus fréquents dans la vie quotidienne. Dans notre mémoire, nous partons de l'hypothèse que, majoritairement chez les enfants présentant des troubles du raisonnement logico-mathématique, on retrouve des difficultés de décodage de l'implicite, et ce parce qu'ils ont un fonctionnement de pensée particulier. Ces deux fonctionnements (la logique et l'implicite) demandent un fonctionnement de pensée au delà du figuratif. Nous réalisons une étude comparative entre des enfants dyscalculiques et tout-venant, âgés de sept à onze ans, face à des épreuves de décodage de l'implicite, à partir de supports linguistiques et iconiques. D'abord nous proposons des épreuves de logique pour savoir quelles sont les notions que l'enfant a construites et celles qu'il ne maîtrise pas encore. Nous testons la compréhension des implicites, les connaissances du monde, les notions de causes - conséquences, le but, l'humour, le repérage temporel, la sériation d'images, l'interprétation de signes iconiques, et la mobilité de pensée. Nous remarquons qu'un grand nombre d'enfants présentant des troubles logico-mathématiques, éprouvent des difficultés à s'adapter aux conventions langagières, à déduire les présuppositions et les déductions à partir des informations données explicitement, à comprendre les contenus implicites, sans doute parce qu'ils ne font pas suffisamment de liens logiques entre les données, ou des liens inadaptés.