Introduction : Le tabagisme en France reste important. Les politiques de santé actuelles cherchent à réduire son importance. Le sevrage passe par un suivi, où le recours à une infirmière tabacologue a montré son efficacité. Sur le Sud meusien, il existe une prise en charge en milieu hospitalier et une consultation avancée de tabacologie, dépendant des CSAPA, ramenée plus proche des patients. Quels sont les déterminants orientant les patients dans l’une ou l’autre des modalités de suivi ? Méthode : Cette question a été étudiée dans une enquête qualitative comparative. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés, après échantillonnage, auprès de 6 patients suivis en consultation de proximité et 5 patients suivis dans un cadre hospitalier, entre mai 2013 et décembre 2014. Résultats : La motivation au début d’un sevrage tabagique était principalement centrée sur les problèmes de santé. Le conseil d’arrêt par un professionnel de santé avait poussé certains patients à consulter pour un sevrage. Les deux modes de suivi étudiés proposaient des avantages communs améliorant et standardisant la prise en charge sur les recommandations, ainsi que des avantages propres à chacun. Ces avantages résultaient de leur organisation et fonctionnement, différents par nature. De même, des inconvénients apparaissaient, pouvant freiner la motivation à débuter et à suivre un sevrage. L’absence d’adhésion au suivi infirmier était le premier obstacle. Des suggestions ont été faites, avec en premier, la possibilité de recours à d’autres techniques de sevrage, ainsi qu’une prise en charge plus globale intégrant un suivi diététique et l’implication du médecin traitant. Conclusion : Les deux modes de suivi sont complémentaires et permettent de répondre aux attentes souvent différentes des multiples profils de patients. Ces réponses restent parfois que partielles. Des améliorations sont encore envisageables. Le médecin traitant doit prendre une place dans ce processus.