D'un point de vue biologique, l'intégration de la prothèse fixée dépend de deux facteurs principaux : d'une part, de la qualité du joint dente-prothétique et d'autre part, du profil d'émergence devant s'intégrer à l'anatomie du parodonte marginal. Le profil d'émergence sur dents naturelles soutient les tissus environnants et en préserve l'intégrité et donc la santé et l'harmonie. Ce dernier passe pour la plupart des dents, lorsque leur parodonte est sain, au niveau de la jonction amélo-cémentaire. Dans un environnement tissulaire sain et harmonieux, la démarche prothétique doit être de reproduire la forme et les caractéristiques naturelles des dents afin d'obtenir un rendu à la fois esthétique et fonctionnel. A contrario, lorsque le parodonte est réduit ou lorsque la fermeture de diastèmes ou de triangles noirs interdentaires est programmée, le rétablissement d'une morphologie originelle est incompatible avec les imprératifs prothétiques, esthétiques et fonctionnels imposés par ces situations particulières. Le praticien doit alors adapter ses principes de préparation afin de soutenir au mieux les tissus parodontaux, de rétablir des proportions harmonieuses, de prévenir la gêne esthétique et fonctionnelle occasionnée par des espaces interdentaires importants et doit favoriser les mesures d'hygiène. Il devra par ailleurs fournir au laboratoire de prothèse toutes les données nécessaires à la réalisation des restaurations, grâce à un accès aux limitescervicales adapté et à des empreintes de qualité.