Apport des antagonistes de la GnRH dans un cycle de stimulation d’insémination intra-utérine
Abstract
aIntroduction : L’objectif était d’évaluer si l’adjonction d’un antagoniste de la GnRH dans un cycle stimulé d’insémination intra-utérine (IIU) par des gonadotrophines augmenterait le taux de grossesses évolutives. Matériels et Méthodes : Dans une étude prospective unicentrique menée du 1er mai 2016 au 15 mai 2017, toutes les patientes âgées de 18 à 39 ans ayant un IMC<35kg/m2 présentant une infertilité primaire ou secondaire, éligibles à la réalisation d’une IIU ont été incluses. Deux protocoles de stimulation étaient à disposition des praticiens : FSH recombinante seule (r-FSH) ou FSH recombinante et antagoniste de la GnRH. Le critère de jugement principal était le taux de grossesse évolutive. Le critère de jugement secondaire était le taux de pic de LH prématuré. Résultats : Au total, 190 couples ont été inclus, 109 dans le groupe « r-FSH » ayant bénéficié d’un total de 158 tentatives et 81 dans le groupe « r-FSH+antagoniste de la GnRH » pour 111 tentatives. Le taux de grossesse clinique était significativement plus élevé dans le groupe avec antagoniste : 19,8% vs 8,3% (p=0,001). Il n’y a eu aucune élévation prématurée de la LH dans le groupe avec antagoniste de la GnRH alors qu’elle a été retrouvée dans 23,4% (n=37) des tentatives avec r-FSH seule. Conclusion : L’adjonction d’un antagoniste de la GnRH lors une stimulation par r- FSH permet d’améliorer le taux de grossesse évolutive en IIU, probablement par le blocage de la hausse prématurée de la LH et des conséquences de la lutéinisation.
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