Le développement atypique des enfants porteurs de ces troubles, caractérisés par une interaction sociale et une communication anormales avec des comportements restreints et répétitifs, pose question. Deux étudiantes en orthophonie, G. Houver et M. Prêtre, ont cherché à expliciter les liens entre développement cognitif et communicationnel chez ces enfants. Notre mémoire s'inscrivant dans la continuité de leur travail amorcé en 2011, il nous a, en effet, paru intéressant de reprendre leur démarche afin de voir si en allant au plus près des conduites des enfants, nous pouvions observer un développement contemporain en communication et en cognition. A l'instar de celui de nos consoeurs, notre travail se fonde sur l?approche protologique et langagière développée par L. Morel. En revanche, il s'adresse à une population plus large puisqu'il concerne à la fois des enfants verbaux et non verbaux. Notre protocole expérimental prévoyait d'une part la manipulation d'un matériel protologique et, d'autre part, la passation de l'Echelle de Communication Sociale Précoce de Guidetti et Tourette. Cela nous a permis d'analyser tant quantitativement que qualitativement les compétences de douze enfants autistes âgés de 4 ans 2 mois à 7 ans 10 mois, puis de mettre en évidence différents profils de compétences. Si la confrontation des données n'a pas validé nos hypothèses de départ, ce travail nous a toutefois permis d'illustrer l'importance des conduites ludiques chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique. L'approche protologique et langagière, quant à elle, n'a été utilisée que dans l'unique but de pointer les compétences communicationnelles et cognitives des enfants que nous avons rencontrés. Nous avons cependant pu observer qu'elle était également une approche pertinente pour entrer dans le monde de ces enfants si particuliers.