Le Concile de Trente et la Réforme catholique ont préconisé des recommandations en matière d'aménagement des églises paroissiales : mise en avant du culte rendu à l'Eucharistie, culte des saints, séparation nette entre laïcs et clercs, entre hommes et femmes, valorisation symbolique du clergé, sacralisation du chœur, etc... Or la mise en application de ces idées n'est pas des plus simples dans les églises de Nancy ou de Bar-le-Duc, les deux capitales des duchés de Lorraine et de Bar. Les drames du "noir XVIIe siècle", et notamment la Guerre de Trente Ans, retardent l'aménagement des églises selon les normes attendues. Mais d'autres obstacles se manifestent fréquemment : habitudes des fidèles que ceux-ci ne veulent pas voir bouleversées, enjeux de pouvoir dans les capitales où chacun veut imposer sa marque, conflits récurrents entre les pouvoirs locaux, notamment les municipalités, et les pouvoirs religieux... Aussi, la place d'éléments divers tels que la chaire, les statues de saints, les cercueils, deviennent dès lors les objets de compromis sans cesse discutés.