L’anthropologie de la littérature que nous proposons cette année se demandera comment les territoires de la fiction entrent en résonnance avec les espaces sociaux ou culturels jusqu’à instituer des formes narratives originales et/ou des modes originaux d’appropriation (ou de réappropriation) culturelle locale ou régionale. Cette réflexion se situe à la croisée d’une sorte de transaction symbolique avec un (petit) monde qui participe d’une écriture fictionnelle située et/ou d’un type de lecture où l’interaction du lecteur avec l’univers des signes engage ce qu’on pourrait appeler une identifiction imaginaire (ou un imaginaire de l’identifiction). Cette pensée de la continuité entre monde du texte et monde du lecteur se déclinera autour de problématiques privilégiées, selon des corpus diversifiés (romans policiers régionaux, récits arctiques, corpus flaubertiens et plus généralement dits « réalistes », théories modernes de la mimesis, etc.).