La méthodologie qui a permis l’élaboration du diagnostic territorial faisant part des observations gérontologiques sur le territoire du Val de Fensch s’organise autour de deux axes : d’une part, un état des lieux du paysage urbain et des formes du bâti qui le composent et d’autre part, l’agrégation de données sociodémographiques relatives aux catégories de populations susceptibles d’accueillir le public réputé invisible. Ces deux axes de travail ont respecté le fil rouge de l’analyse multiscalaire, fondamental à la recherche en géographie et qui a permis l’élaboration d’une grille de lecture précise, selon trois niveaux d’agrégation des données utilisés par l’INSEE : communal, infra-communal (IRIS) et carroyage (carreau de 200x200m). Combiner divers données sociodémographiques et socio-économiques à des échelles de grande précision en prenant en compte les différents types de supports paysagers observables dans les communes du Val de Fensch a permis, outre une localisation précise du public ciblé par l’étude et une pratique du démarchage plus aisée pour l’équipe de sociologues, l’élaboration d’hypothèses quant à l’environnement urbain immédiat des personnes âgées ainsi que leur niveau de vie. Globalement, est observé dans le Val de Fensch, une tendance des personnes âgées de plus de 65 ans à résider au sein d’un habitat pavillonnaire mitoyen construit lors des trente glorieuses sous la pression des besoins de main d’œuvre de l’industrie sidérurgique. Cet habitat, localisé en périphérie des communes s’oppose à des bourgs-centre denses, plus pauvres mais concentrant l’essentiel des services publics et professionnels de santé. Enfin, les carreaux concentrant la plus forte prévalence de personnes âgées sont aussi ceux dont le taux de ménages ayant un bas revenus est le plus faible : ils semblent que le support des retraites issues, entre autre, des activités industrielles passées, constitue un rempart contre la précarité à la faveur des plus âgés.