Réhabilitation de patients atteints de bruxisme : techniques additives ou soustractives ?
Résumé
Le bruxisme est un trouble caractérisé par le grincement, le serrement et le tapotement des dents. Il engendre des lésions d'usure de nature attritionnelle provoquées par des contacts dento-dentaires sans interposition d'un troisième élément. Ce phénomène lésionnel évolue à bas bruit jusqu'à l'apparition de sensibilités, de douleurs et de conséquences esthétiques. Le patient bruxeur viendra alors nous rendre visite au cabinet avec le souhait de retrouver son sourire d'antan. Durant de nombreuses années, l'approche soustractive a été la clef de voûte de la prise en charge de l'usure dentaire et plus particulièrement, du bruxisme. Cette technique conventionnelle repose sur la réalisation de préparations dentaires mutilantes et la pose de restaurations corono-périphériques. L'amélioration des techniques de collage, des propriétés des matériaux tels que les résines composites ainsi que la mise en jeu des techniques de conception fabrication assistées par ordinateur ont permis l'émergence d'autres techniques, cette fois-ci additives. Cette nouvelle approche, adhésive par nature, utilise le comportement biomécanique favorable des restaurations collées tout en garantissant une conservation tissulaire maximale via des préparations dentaires a minima. La finalité de ce travail est de présenter et de comparer ces deux approches différentes du traitement du bruxisme à travers un tableau récapitulatif des spécificités des techniques conventionnelles et adhésives. Celui-ci pourra alors servir d'aide à la décision thérapeutique du chirurgien-dentiste lors de la prise en charge des patients souffrant de bruxisme.
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