Conçue par des équipes de l'URPS Pharmaciens Lorraine, de l'ARS Lorraine, de l'OMéDIT Lorraine, de la faculté de Pharmacie de Nancy, de Pharmastage Lorraine et de la Société Française de Pharmacie Clinique, cette étude a pour but d'expérimenter la mise en place de bilans médicamenteux optimisés, conçus comme étant proches des bilans partagés de médication, au sein de 62 officines de l'ancienne région Lorraine. Elle est portée par les étudiants de 6ème année officine à la faculté de Pharmacie de Nancy qui ont réalisé chacun 4 à 5 bilans médicamenteux optimisés lors de leur stage de pratique professionnelle, de Janvier à Juin 2017, réunissant ainsi 249 patients au sein de cette étude. L'analyse des résultats obtenus montre que la réalisation des bilans médicamenteux optimisés permet en moyenne la réalisation de 2,1 interventions pharmaceutiques pertinentes accordées par le médecin, par patient. Sur les 850 interventions pharmaceutiques de l'étude, 45% ont été jugées pertinentes et ont été accordées par le médecin, soit un chiffre non négligeable pour l'amélioration de la prise en charge médicamenteuse du patient. Les principales classes de médicaments concernées par ces interventions pharmaceutiques sont les anxiolytiques et les médicaments pour le traitement de l'ulcère peptique. Les principales interventions pharmaceutiques réalisées sont la non-conformité / contre-indication aux référentiels (1.1 selon codification SFPC) avec 141 interventions, les interactions médicamenteuses (1.3) avec 123 interventions et la prescription non justifiée d'un médicament (1.7) avec 107 interventions. Le temps passé à la réalisation de ces bilans est cependant relativement conséquent (environ 2 heures et 10minutes) et des freins sont à noter du côté des médecins. Les étudiants ont jugé la mise en place des bilans de médication au sein des officines comme étant faisable à près de 59% après avoir chacun effectué 4 bilans médicamenteux optimisés, similaires en de nombreux points aux bilans partagés de médication.