Les antinaupathiques ainsi que leurs alternatives sont des traitements retrouvés dans toutes les officines. Mais comme pour d'autres spécialités en vente libre, ces médicaments contre le mal des transports sont les cibles de détournements et d'abus. Parmi les quatre substances présentes sur le marché, deux sont principalement utilisées à des fins récréatives. Celles-ci ne sont autres que le dimenhydrinate retrouvé dans les spécialités « Mercalm® et Nausicalm® » et la diphenhydramine retrouvée dans la spécialité « autamine® » qui ont des propriétés antihistaminiques et anticholinergiques. Différentes hypothèses et explications permettent de comprendre ces usages détournés, notamment les actions de ces substances au niveau du système de la récompense. Les différentes enquêtes participant à l'addictovigilance permettent de détecter en partie ce type de mésusage. Les notifications spontanées dans le cadre de médicaments à prescription non obligatoire sont un apport de données importantes, mais il existe encore auprès des pharmaciens une sous notification non négligeable des cas d'usages détournés de produits OTC. Un questionnaire a été réalisé dans 50 pharmacies des départements de Moselle et de Meurthe-et-Moselle afin de voir les connaissances et répercussions de ces usages récréatifs d'antinaupathiques. Il a permis entre autres de mettre en évidence des cas répertoriés mais non notifiés d'usages récréatifs des antinaupathiques.