Les endocrinopathies iatrogènes : illustration par des cas cliniques : rôle du pharmacien d'officine
Résumé
Les médicaments ont des propriétés curatives et préventives, ils sont utilisés pour soigner les maladies chez l'homme. Leurs effets thérapeutiques ont comme contrepartie un certain nombre d'effets secondaires ou iatrogènes. Nous avons étudié les médicaments qui perturbent les systèmes endocriniens. L'amiodarone, les produits de contraste, l'immunothérapie et la thérapie ciblée, le lithium et certains médicaments antiépileptiques peuvent modifier le fonctionnement de la glande thyroïde. Pour la glande parathyroïde, les spécialités à base de vitamine D et vitamine A, les diurétiques thiazidiques, et le lithium peuvent perturber le métabolisme phosphocalcique. La corticothérapie, au long cours, peut être responsable d'insuffisance surrénalienne ou de syndrome de Cushing. Enfin, les antipsychotiques peuvent entraîner des hyperprolactinémies. La prise en charge de ces dysfonctionnements doit associer l'avis de l'endocrinologue. Une surveillance biologique est mise en place afin de suivre l'évolution de ces incidents. A l'officine, le pharmacien doit être à l'écoute du patient. Il doit l'accompagner dans la prise en charge globale des effets secondaires. Son rôle consiste également à transmettre des fiches de signalement d'effets secondaires aux autorités de pharmacovigilance, surtout pour les nouveaux traitements comme l'immunothérapie ou la thérapie ciblée. Même si certains médicaments sont délivrés à l'hôpital, le pharmacien d'officine reste un professionnel de santé de proximité pour le patient. Il doit se tenir informé des nouvelles molécules mises sur le marché et suivre leurs utilisations.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)