La pollution atmosphérique étant une problématique majeure de santé publique, l'Anses a été saisie par la DGS, la DGEC et la DGPR pour dresser un état des lieux des polluants chimiques de l'air ambiant non réglementés. Ce stage s'inscrit dans les suites des recommandations établies par le CES « air » et a pour objectif de proposer une méthode de hiérarchisation pour les polluants des catégories 2a et 2b. Pour la catégorie 2a, les polluants ne sont pas classés CMR ou PE mais disposent de données de mesure dans l'air ambiant. Trente et un d'entre eux bénéficient de données suffisantes à la construction de VTi et ont pu être hiérarchisés après calcul d'un score de risque. Compte-tenu de la faible valeur de celui-ci, une recatégorisation de ces 31 polluant en catégorie 3 peut être envisagée. Les 35 polluants pour lesquels la construction d'une VTi n'a pas été possible devraient quant à eux faire l'objet d'une veille scientifique et d'études toxicologiques. Les polluants de la catégorie 2b quant à eux sont peu ou pas recherchés en France et à l'étranger. Il n'existe donc pas suffisamment de données de concentrations dans l'air ambiant les concernant. Ils ont été hiérarchisés en utilisant la méthode SIRIS : il s'agit d'une méthode multicritères basée sur le calcul de pénalités en partant d'une situation idéale. Les critères utilisés pour la hiérarchisation sont les suivants : les classifications CMR, PE et STOT RE, la demi-vie dans l'atmosphère et la volatilité. Les 20 premiers polluants du classement ont fait l'objet d'une analyse approfondie concernant notamment leurs sources et utilisations. En résulte différentes recommandations selon leur probabilité d'occurrence dans l'air : la réalisation de campagnes de mesures de fond ou la réalisation d'études de filières pour préciser l'origine de ces polluants. Un exercice similaire devra être réalisé sur les autres polluants une fois les études sur le TOP 20 terminées. Celui-ci devra intégrer les nouvelles données disponibles issues de la veille scientifique.