INTRODUCTION : Le secret professionnel médical ainsi que le partage et l'échange de l'information médicale sont parfois difficiles à respecter pour les médecins du sport travaillant dans le milieu du sport de haut niveau et du sport professionnel. Notre étude est originale car c'est l'une des premières de ce type en France. L'objectif de ce travail était de mieux définir les difficultés rencontrées sur le terrain par ces médecins du sport. Cela permettrait d'accroître la prise de conscience de ces problèmes et de favoriser une réflexion pour l'avenir afin de trouver des pistes d'amélioration. MATÉRIEL ET MÉTHODES : Des médecins du sport travaillant auprès de sportifs professionnels et/ou de haut niveau ont été interrogés. Notre étude est qualitative, réalisée par entretiens semi-dirigés sur un panel de médecins du sport nationaux aux profils variés. Les entretiens étaient enregistrés et les données anonymisées et retranscrites sous forme de verbatims. RÉSULTATS ET DISCUSSION : 21 médecins du sport ont été interrogés sur tout le territoire. 18 entretiens ont été réalisés en face à face enquêteur/enquêté, 3 l'ont été par téléphone. Des thématiques variées ont été abordées telles que le sportif mineur, le dopage, les médias, la formation des médecins en droit médical, etc. Des difficultés ont été soulevées concernant le respect de la loi sur le secret professionnel, le partage et l'échange d'information dans leur métier. Des pistes ont ensuite été évoquées pour tenter de répondre à ces difficultés. CONCLUSION : Le sportif de haut niveau et le sportif professionnel est un patient à part. Il n'y a pas de dérogation prévue par la loi pour ces patients. Le droit commun s'applique. Peut-être renforcer les cours de droit médical pendant la formation des médecins du sport serait une solution. D'autres pistes comme la formation continue ou des dérogations au secret ont été proposées.