LA TEMPERATURE : FACTEUR CLEF POUR L'INSTALLATION DE L'AMIBE LIBRE PATHOGENE NAEGLERIA FOWLERI DANS DES BIOFILMS D'EAU DE RIVIERE - Université de Lorraine Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2010

LA TEMPERATURE : FACTEUR CLEF POUR L'INSTALLATION DE L'AMIBE LIBRE PATHOGENE NAEGLERIA FOWLERI DANS DES BIOFILMS D'EAU DE RIVIERE

Résumé

Les amibes libres sont rencontrées dans les environnements aquatiques naturels (rivières, lacs, sources,…), les réseaux de distribution d’eau de consommation humaine et les circuits de refroidissement industriels (CRF). Certains de ces CRF sont confrontés au développement de l’amibe Naegleria fowleri responsable chez l’homme de méningo-encéphalite amibienne primitive. L’écologie de cette amibe libre, flagellée et thermotolérante (tp° optimale de croissance = ?) reste peu documentée en particulier dans les biofilms bactériens qui constituent sa principale ressource nutritive (bactéries). Cette étude vise alors à mieux appréhender les facteurs biotiques et abiotiques influençant l’implantation de N. fowleri dans des biofilms. Après avoir définit les conditions expérimentales pour l’étude de N. fowleri au sein de biofilms de rivières, avec notamment la conception d’un réacteur, nous avons suivi la population de l’amibe sous deux températures. Deux réacteurs plans de 2,7 litres, l’un à 32°C et l’autre à 42°C, ont été alimentés en continu par de l’eau de rivière, selon un écoulement laminaire et un débit de 810 mL min-1. Vingt-quatre heures après leur mise en service, un biofilm constitué par les micro-organismes naturellement présents dans l’eau d’alimentation s’est formé à la surface des supports en verre placés dans les réacteurs. N. fowleri a alors été introduite en une injection unique (x 106 amibles l-1, concentration finale) dans l’eau du réacteur. Les concentrations totales d’amibes libres (i.e. les amibes autochtones et N. fowleri introduites), de Naegleria fowleri et de la flore bactérienne ont été suivies pendant 40 jours ( ?) au niveau du biofilm et de la phase eau. Trois phases d’évolution des biofilms ont été retenues : une première phase caractérisée par l’accroissement de la population bactérienne et la colonisation primaire des surfaces, une deuxième phase caractérisée par l’abattement de la flore bactérienne concomitamment à l’augmentation de la population d’amibes (ajoutées et autochtones), et enfin une troisième phase caractérisée par un état de pseudo-équilibre des populations bactériennes et amibiennes. À 32°C, Naegleria fowleri ne s’est pas développée dans le biofilm et sa densité a fortement chuté. Toutefois, l’amibe s’est maintenue à une très faible concentration (1 à 10 amibes cm-2). En revanche, à 42°C, Naegleria fowleri s’est rapidement développée et s’est stabilisée à un niveau nettement supérieur (100 à 1000 amibes cm-2). Ces résultats montrent que N. fowleri est capable de survivre dans des biofilms même sous des températures incompatibles à croissance ( ?). Le pathogène peut s’y multiplier et entrer ainsi en compétition avec les amibes autochtones lorsque la température lui est favorable.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03749959 , version 1 (22-09-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03749959 , version 1

Citer

Goudot Sébastien, Herbelin Pascaline, Soreau Sylvie, Banas Sandrine, Mathieu Laurence, et al.. LA TEMPERATURE : FACTEUR CLEF POUR L'INSTALLATION DE L'AMIBE LIBRE PATHOGENE NAEGLERIA FOWLERI DANS DES BIOFILMS D'EAU DE RIVIERE. SFM, 2010, Marseille, France. ⟨hal-03749959⟩
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