INTRODUCTION : La reprise d’une prothèse totale de hanche (RPTH) est une intervention bien moins codifiée que la PTH de première intention. Il est important pour le chirurgien de prévoir la difficulté de l’ intervention afin d’anticiper le temps opératoire, le matériel nécessaire et de limiter les risques. Il y a donc un intérêt à réaliser un score prédictif des difficultés d’une RPTH. Le score proposé par l’un des co-auteurs (O.R.) a justement pour objectifs d’évaluer les difficultés d’une RPTH en préjugeant des difficultés d’extraction du cotyle et du pivot fémoral puis des difficultés de reconstruction et d’ implantation des implants. Le score comporte 4 items (explantation cotyle et pivot fémoral, implantation cotyle et pivot fémoral) côtés de 5 points (facile) à 0 (très difficile) avec d’éventuelles pondérations négatives. Ce score aboutit à une cotation sur 20 points et permet de classer la reprise en Facile (16-20}, Moyennement difficile (11-15), Difficile (6-10) et Très difficile (O ou négatif-5). L’objectif de cette étude est de va lider ce score, en retrouvant une corrélation entre le résultat du score obtenu et la difficulté effective de l’intervention d’une part et d’autre part, en obtenant un degré de concordance inter et intraobservateur suffisant pour être utilisé par tous les chirurgiens. MÉTHODE : Nous avons inclus 72 patients du service d’orthopédie du CHRU de Nancy, nécessitant une RPTH entre mars 2018 et novembre 2019. Les critères utilisés pour juger de ladifficulté effective étaient la durée d’intervention, le type d’implant utilisé, l’uti lisation d’allogreffe, de cale en tantalum et les complications per et post opératoires. Le score a été calculé par 4 observateurs pour juger de la concordance inter observateur, et l’observateur 1 a recalculé le score 6 mois après la fin de l’inclusion pour juger de la concordance intra observateur. RÉSUTATS : La répartition des patients était la suivante : 13 patients dans le groupe Facile (F), 24 patients dans le groupe Moyennement difficile (MD), 18 dans le groupe Difficile (D) et 17 dans le groupe Très difficile (TD). La durée opératoire était corrélée de manière significative au niveau de difficulté (p=0,0001). C’était également le cas pour l’utili sation d’un anneau de soutien (p=0,0011), d’une allogreffe (p=0,0270) ou d’une tige longue (p=0,0465). La concordance inter observateur était forte selon les critères de Landis et Koch avec des valeurs de Kappa entre 0,65 et 0,73, quant à la concordance intra observateur la va leur de Kappa ét ait de 0,74. CONCLUSION : Ce score permet de préjuger des difficultés opératoires et de planifier l’ intervention en prenant d’autres critères que la destruction osseuse, à la différence des classifications couramment utilisés en chirurgie de reprise. Il est novateur par la prise en compte conjuguée des problèmes acétabulaires et fémoraux d’extraction et d’implantation.