INTRODUCTION : La pré-éclampsie est une pathologie gestationnelle grave pouvant engager le pronostic vital de la mère et du foetus. Aujourd’hui, aucun dépistage ne permet de prédire la survenue de celle-ci. L’objectif de notre étude était d’identifier un nombre de facteurs de risque significatifs pour élaborer un score et ainsi cibler les patientes à risque. MÉTHODE : Nous avons réalisé une revue de la littérature avec la base de données PubMed. Tous les articles en anglais et en français traitant de l’association de la pré-éclampsie avec un facteur de risque ont été sélectionnés. Le critère de jugement principal était le taux d’apparition de pré-éclampsie. Chaque article a été extrait avec son taux d’apparition de pré-éclampsie, son odd ratio ou risque relatif et son intervalle de confiance. RÉSULTATS : Il y a eu 1 180 730 femmes enceintes parmi 10 études sélectionnées. Tout les risques relatifs et odd ratio retrouvés dépassaient significativement 1,0. L’antécédent personnel de pré-éclampsie, le syndrome des anti-phospholipides et l’antécédent personnel d’hypertension ressortaient comme ayant le plus grand risque relatif. De plus, notre étude a retrouvé d’autres facteurs de risque comme les grossesses multiples, la primiparité, l’obésité, le syndrome des ovaires polykystiques, l’âge en dessous de 18 ans ou au dessus de 40 ans, le recours à la fécondation in vitro et le diabète gestationnel. Grâce à tous ces facteurs de risque statistiquement significatifs, le score de recherche a ainsi pu être élaboré. CONCLUSION : Il existe plusieurs facteurs de risque qui permettent d’identifier les femmes à haut risque de survenue d’une pré-éclampsie. Néanmoins, beaucoup de facteurs ne sont pas assez prédictifs. Le dépistage de la pré-éclampsie grâce à un algorithme comprenant le dosage des marqueurs sériques est une perspective à envisager pour permettre d’instaurer un traitement préventif et une surveillance obstétricale plus rapprochée.