Le modèle du prince-évêque est-il soluble dans la réforme de l’Église au XVe siècle ? L’exemple des archevêques de Trèves
Abstract
Cet article analyse l’image officielle des archevêques de Trèves du XVe siècle construite dans les Gesta Treverorum, compilation officielle des vitae des prélats. Est-ce que les critiques faites contre les archevêques intègrent les thématiques des discours réformateurs ? En fait, il n’est pas tant reproché aux archevêques d’être des princes-évêques que d’être parfois de mauvais princes, c’est-à-dire de mauvais gestionnaires, voire des tyrans restreignant les « libertés » de leur clergé. L’implication spirituelle et pastorale n’est qu’un critère secondaire de jugement des prélats, qui peut les valoriser à l’occasion, ou être passé sous silence pour conforter l’image négative des « mauvais » prélats.