Prévention de l’allo-immunisation foeto-maternelle érythrocytaire : les pratiques quant au génotypage du RhD foetal sont-elles respectées ? : étude rétrospective cas-témoins de 65 dossiers au CHR Metz-Thionville, site de Mercy en 2018
Résumé
RHD alloimmunization occurs if RhD negative women are pregnant with a RhD positive fetus. This pathology has far-reaching consequences like miscarriage, fetal or neonatal anemia, nuclear icterus… This is why, it can be prevented by injections of anti-D immunoglobulin, a product prepared from human plasma. Non-invasive fetal RhD genotyping have been reimbursed by the Social Security since 2017. This test makes it possible to determine the fetal RhD status. Thus, use of anti-D immunoglobulin is restricted in cases of RhD fetal-maternal incompatibilities. CNGOF recommends to use this test on all RhD negative pregnant women, and to develop a decision tree in order to adjust pregnancy follow-up. This study aims at determine if recommendations about RhD alloimmunization from 2017 are applied by midwifes and doctors. Method - A case-control study was carried out by review of medical records from 1 January to 4 June 2018 in in the hospital of Metz-Thionville, Mercy. 26 patients were included in the « genotyping performers » group versus 38 in the «control » group. Results - 44% of concerned patients benefited from the genotyping. What emerges from this study is significant differences between the two groups about systematic prevention at 28 SA (OR = 35; IC95% = [3,07-399,37]), in the postpartum period and about neonatal blood typing (OR = 0,3 ; IC95% = [0,10-0,88]). Health professionals partially respected the new CNGOF recommendations from 2017. Discussion - The literature search results are similar to our results. Non invasive RhD genotyping provides to targeted prevention for the systematic prevention at 28 SA and in the postpartum period. It also reduces the number of neonatal blood typing. Further progress is needed to really prevent RhD alloimmunization. An optimal follow-up of CNGOF recommendations would allow to reduce considerably the use of anti-D immunoglobulin and other biology tests… Research underway will soon ban human derives product from prevention strategy.
L’allo-immunisation foeto-maternelle érythrocytaire survient lorsqu’une femme de groupe sanguin Rhésus (Rh) négatif porte un foetus de groupe Rh positif. Cette pathologie étant lourde de conséquences, une prévention par immunoglobulines anti-D existe. Cependant, ces dernières sont des produits dérivés de sang humain. Un test non invasif, remboursé depuis 2017 en France, permet de déterminer le Rh foetal et d’inclure que les femmes concernées dans le schéma de prévention par immunoglobulines. Le CNGOF recommande ce test à toutes les femmes enceintes de groupe Rh négatif et élabore un arbre décisionnel afin d’adapter le suivi de grossesse aux résultats du test. L’objectif principal de notre étude est de déterminer si ces recommandations sont appliquées par professionnels de santé. Méthode – Une étude rétrospective cas-témoins unicentrique par étude de dossiers a été réalisé du 1er janvier 2018 au 4 juin 2018 au CHR Metz-Thionville, site de Mercy. 26 patientes ont été incluses dans le groupe « génotypage effectué » versus 38 dans le groupe « témoins ». Résultats – 44% des patientes concernées ont bénéficié du génotypage non invasif du RhD foetal. L’étude a montré une différence significative entre les deux groupes concernant l’immunoprophylaxie à 28 SA (OR = 35 ; IC95% = [3,07-399,37]), en post-partum et les déterminations de groupe sanguin néonataux (OR = 0,3 ; IC95% = [0,10-0,88]). Les professionnels de santé n’ont suivi que partiellement l’ensemble des recommandations concernant la prévention de l’allo-immunisation. Conclusion – Les résultats de la littérature sont similaires à ceux de notre étude. Le génotypage non invasif du RhD foetal permet une prévention ciblée pour l’immunoprophylaxie systématique à 28 SA et en post-partum ainsi qu’une réduction de déterminations de groupes sanguins néonataux. Des progrès sont encore à faire dans la prévention de l’allo-immunisation foeto-maternelle. Un suivi optimal des recommandations permettrait une nette diminution d’utilisation d’immunoglobulines ainsi que d’autres examens de biologie. Des recherches sont en cours afin de bannir les produits dérivés de sang humain de la stratégie de prévention.
Domaines
Médecine humaine et pathologie| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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