La loi HPST du 21 juillet 2009 a grandement élargi le champ de compétences des sages-femmes qui était jusqu'à présent réservé à l'obstétrique physiologique. Nous pouvons nous interroger sur la mise en oeuvre de ces compétences par les sages-femmes, désormais, spécialistes de la gynécologie physiologique. Ce sont les sages-femmes libérales qui semblent actuellement les mieux placées pour effectuer des consultations de gynécologie et de contraception. L'enquête menée auprès des sages-femmes libérales de l'ANSFL a montré qu'elles éprouvaient des difficultés dans leur pratique : une cotation de leurs actes insuffisante, un manque de reconnaissance de leurs compétences par le grand public et une formation initiale jugée insatisfaisante. De plus, certaines imprécisions sur ces compétences persistent, ce qui peut provoquer des incertitudes dans leur pratique. La revalorisation des actes, le développement des formations initiale et continue sont des conditions nécessaires pour la mise en oeuvre de ces compétences par les sages-femmes.