INTRODUCTION : L’utilisation par les médecins généralistes (MG) installés au Luxembourg, des outils d’évaluation gériatrique étant peu connue, nos objectifs d’étude ont été d’analyser leurs utilités ainsi que leurs inconvénients et de proposer des pistes pour une pratique adaptée. MÉTHODE : Une enquête qualitative transversale, à l’aide d’entretiens semi-dirigés, a été réalisée auprès de MG. À partir des transcriptions, une analyse de contenu thématique catégorielle a été menée. Les verbatims (unité de sens) qui répondaient aux objectifs fixés ont été regroupés en catégories. L’idée maîtresse de chaque catégorie a été résumée à l’aide des mots des participants et formulée par un item. Les items ont été regroupés en dimensions. RÉSULTATS : Neuf MG (5 femmes et 4 hommes) sur 20 ont accepté de participer à l’étude. Les dimensions montrent que les facteurs : a) qui contribuent à pratiquer un dépistage des syndromes gériatriques, sont l’altération de la santé des patients et les témoignages de leur entourage ; b) qui renforcent des outils d’évaluation, sont le suivi de l’évolution de l’état cognitif et la réalisation d’un bilan approfondi devant un Mini Mental State Evaluation (MMSE) pathologique ; c) qui expliquent leur non-utilisation, sont un diagnostic sans outils d’un déclin cognitif et le manque d’échelles validées en plusieurs langues ; e) et qui décrivent les inconvénients, sont le manque de temps en consultation ; f) qui sont attenus et proposés par les MG, sont des échelles moins longues, sélectionnées par une instance médicale et insérées au logiciel médical des MG. CONCLUSION : La prévention des syndromes gériatriques passe par une consultation dédiée au dépistage, menée par une équipe spécialisée.