Le mucilage est un gel essentiellement polysaccharidique, produit et sécrété en grande quantité (3-50 µg C/mg MS de racine) par les apex racinaires des graminées principalement. L’objectif de ce travail est d’examiner l’impact des rhizodépôts de maïs sur la structure et l’activité de la microflore totale du sol. Nous avons collecté du mucilage sur les racines adventives de plants de maïs prélevés au champ. Ce mucilage a été apporté quotidiennement pendant 15 jours à du sol nu ; de l’eau a été ajoutée au sol témoin. Nous avons étudié l’impact de ces traitements sur la microflore tellurique en caractérisant à la fois la microflore totale et la structure globale des communautés bactériennes. La microflore totale a été caractérisée en mesurant : le C et N total des microorganismes (fumigation-extraction), l’activité métabolique globale (respirométrie de 14C-glucose), l’activité enzymatique béta-glucosidase liée au cycle du carbone. En ce qui concerne les communautés bactériennes, nous avons déterminé leur taille (dénombrements de bactéries cultivables à stratégie r et K) ainsi que leurs structures phénotypique (plaques Biolog® GN2) et génétique (Ribosomal Intergenic Spacer Analysis [RISA]). Ainsi, nos travaux conduisent à mieux évaluer l’impact de composés libérés par les racines sur l’écologie microbienne du sol rhizosphérique.