Qui aurait pu imaginer que la fin de l’année 2020 allait plonger le monde dans un cauchemar…Un mystérieux virus venant de Chine plus précisément d’une ville, WUHAN inconnue par la plupart des habitants de la planète, allait bouleverser l’ordre économique, social et pire, devenir une pandémie mondiale causant des millions de malades, plus de 150 000 morts en France et plus de 6 500 000 à l’échelle mondiale. Des médicaments jusqu’alors quasi inconnus du grand public sont au cœur de toutes les attentions, Chloroquine, Hydroxychloroquine, Azithromycine, Ivermectine, en autre deviennent les stars de toutes les conversations et débats sur les chaines télévisées, influençant de manière significative les individus dans leur relation avec les médecins dans le cadre d’une prescription. Le grand public influencé par les médias réclame alors à leurs médecins les molécules plébiscitées par la presse… Devant la méconnaissance de la maladie, de l’absence de traitement reconnu, tout simplement par conviction ou d’envie d’agir, mais aussi sans aucun doute devant l’insistance des patients, des médecins ont prescrit des traitements hors AMM. Cette étude se base sur un questionnaire de 14 questions transmis par l’ordre des Pharmaciens du Grand Est à environ 1600 officines. 92 Pharmaciens ont répondu à cette demande soit un taux de réponse de 5.74 % L’analyse des réponses a été étudiée selon le rôle du pharmacien, selon la taille de l’officine, son implantation géographique, selon le nombre de dispensations hors AMM réalisé, selon les molécules prescrites et selon l’influence possible des médias sur les professionnels de santé. Les résultats sont contrastés, la majorité des réponses proviennent de pharmaciens titulaires, travaillant essentiellement dans de petites officines, 3 à 4 pharmaciens, pour la moitié en milieu rural et l’autre moitié en zone urbaine. 90 % reconnaissent avoir été confrontés à des prescriptions hors AMM dans le cadre du traitement du COVID-19 (pour 23 % au moins 1 fois par semaine, 17 % une fois par mois et 58 % moins d’une fois par mois). D’après les résultats obtenus, cette demande est plus significative dans les milieux urbains que ruraux. La médiatisation pour ne pas dire la starisation de professionnels du secteur médical comme le Docteur Raoult a eu une influence sur les comportements plus marquée en zone urbaine que rurale. Le pharmacien délivre en bout de chaine, sa responsabilité est engagée, il doit refuser la dispensation s’il juge qu’elle présente un risque pour le patient. L’objet de cette thèse est de mettre en éclairage, le rôle et les décisions prises par les pharmaciens dans la délivrance de prescriptions hors AMM.