INTRODUCTION : Les infections urinaires sont le deuxième syndrome infectieux le plus courant dans les services d’accueil des urgences, derrière les infections pulmonaires. Selon les recommandations, la stratégie thérapeutique des pyélonéphrites aigue simple communautaire prend en compte le taux de résistance aux fluoroquinolones. Cependant, ce taux varie en fonction dans le temps et l’espace. Par ailleurs, l’émergence de germes résistants est un problème majeur de santé publique. OBJECTIF : L’objectif de ce travail est d’identifier les patientes à faible risque de résistance aux fluoroquinolones parmi celles se présentant aux service des Urgences du CHRU de Nancy pour une pyélonéphrite aiguë communautaire non grave. RESULTATS : Sur la période du 1er mai 2021 au 1er mai 2022, 116 patientes ont été inclus, 28 antibiogrammes étaient indisponibles. Escherichia coli était retrouvé dans 59,6% des cas. 65,5% (76/116) des patientes avaient une prescription de fluoroquinolones à la sortie des urgences et 25,9% (30/116) des patientes avaient des céphalosporines de 3ème génération (C3G). La proportion de patientes avec une résistance aux fluoroquinolones dans la population totale était de 5,2% (6/116), et 6,8% (6/88) dans la population cible. 5,7% des patientes étaient traitées par C3G alors qu’elles relevaient d’un traitement par fluoquinolones orales. CONCLUSION : Le taux de résistance aux fluoroquinolones dans notre population de patiente est inférieur à 10%, correspondant donc aux recommandations actuelles. Cependant, une étude de plus grande envergure serait nécessaire pour modéliser le risque individuel d’antibiorésistance.