Le médecin traitant, en tant que garant du suivi médical de son patient, joue un rôle central de prévention et de coordination du parcours de soins. Cependant, en France Métropolitaine, plus de 11 % de la population de plus de dix-sept ans n’a pas de médecin traitant déclaré, en raison de difficultés techniques, d’une démographie médicale en déclin, ou parfois par choix. Réduire ce nombre relève de la mission d’accès aux soins des CPTS. Face aux multiples approches possibles, nous élaborerons un outil de synthèse après avoir étudié les leviers d’actions potentiels, ainsi que les freins techniques à la déclaration d’un médecin traitant. Etude qualitative par entretiens semi-dirigés de seize médecins généralistes de la Métropole du Grand-Nancy, interrogés sur leurs difficultés et solutions de prise en charge de nouveaux patients et leur opinion sur l’action 1 de la CPTS 54 (liste de médecins acceptant les nouveaux patients). Codage manuel du verbatim par analyse thématique du contenu. Analyse des freins techniques via les logiciels métiers et les dispositifs mis à disposition par la Sécurité sociale. L’étude Nancéienne permet d’identifier trois leviers d’action potentiels : - Développer des campagnes informationnelles sur les nouveaux métiers d’exercice coordonné (IPA, Assistants médicaux, infirmières Asalée). - Nécessité d’alléger l’organisation des visites à domicile étant unanimement source de difficultés logistiques et liées au planning, notamment par une informatisation du dossier - Meilleure prise en compte des situations des médecins dans la rédaction de la liste émanant de l’action 1 de la CPTS ainsi qu’un accès interactif à celle-ci sur le site de la CPTS. L’analyse des freins techniques montre une disparité de compatibilité des logiciels métiers (et certains régimes de sécurité sociale) avec le module d’identification du médecin traitant (IMTi), des tutoriels expliquant l’utilisation de ce module sont disponibles en annexe. Côté patient, il semble fortement nécessaire de lutter contre l’isolement des patients atteints d’illectronisme, soit par développement des aides à la connexion, soit par mise à disposition de méthodes alternatives.