INTRODUCTION : Les médecins généralistes sont en première ligne dans le repérage des Troubles du Spectre Autistique (TSA). Les dernières recommandations de la HAS en 2020 le soulignent. En France, nous observons un retard dans le repérage de ces troubles. Nous sommes actuellement dans le Plan autisme 2018-2022. Un de ses objectifs est de repérer plus précocement les enfants afin d’intervenir plus tôt sur leur développement pour limiter le sur-handicap. Deux outils ont été créés : un guide d’aide au repérage et les Plateformes de Coordination et d’Orientation (PCO). OBJECTIFS : L’objectif principal est de montrer qu’il y a une différence dans le repérage des Troubles du Spectre Autistique par les médecins généralistes du Grand-Est depuis la mise en place du Plan autisme 2018-2022. L’objectif secondaire est de repérer les limites de l’utilisation des outils du plan. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive. Un questionnaire a été diffusé sur internet et par mail aux médecins généralistes du Grand-Est du 13/05/2022 au 26/09/2022 inclus. Seuls les médecins généralistes exerçant une activité libérale et installés dans la région Grand-Est ont été inclus. RÉSULTATS : 85 médecins généralistes du Grand-Est ont répondu au questionnaire. 61,2% des médecins étaient au courant du 4ème plan autisme. Parmi les médecins connaissant le guide, 88,6% indiquaient que le guide leur a permis d’acquérir des connaissances sur le repérage, 75% déclaraient qu’il était utile en pratique et 70,5% le trouvaient facile à utiliser. Pour 88,6%, il était adapté au repérage des TSA. Plusieurs médecins ont fait remonter un problème dans le partage des informations, et pour certains l’utilité et la facilité d’utilisation des outils étaient contestées. CONCLUSION : Le 4ème plan autisme et les outils créés à destination des médecins de première ligne ont eu un impact positif dans la pratique médicale de plusieurs médecins mais il persiste des points à améliorer, notamment une meilleure diffusion des informations. Les délégués de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie pourraient jouer un rôle-clé dans cette démarche. L’intégration du guide dans le carnet de santé pourrait également répondre à ce besoin et favoriser son utilisation lors des consultations.