Le risque radiologique, comme tout facteur de risque, doit être connu des médecins. Il n’existe pas d’étude européenne concernant le risque radiologique global et les médecins généralistes. Nous avons donc étudié le niveau de sensibilisation des médecins généralistes de Moselle au risque radiologique. L’objectif secondaire recherchait un lien avec l’éloignement de la CNPE de Cattenom. Ce travail était une étude observationnelle et descriptive. Grâce à la liste de diffusion électronique de l’Ordre des Médecins de Moselle nous avons transmis un questionnaire aux praticiens généralistes portant sur l’exposition professionnelle, l’imagerie médicale, les situations d’urgence et les pistes d’amélioration de la formation. Nous avons reçu 52 réponses du 3 avril au 11 juillet 2022. Seuls 15.4 % avaient déjà reçu des résultats de surveillance d’exposition radiologique. Mais environ 80 % déclaraient prendre en compte ce risque dans le cadre du travail. La moitié avait déjà recherché des diagnostics associés. 92.7 % avaient déjà modifié une prescription d’imagerie du fait du risque radiologique. Moins de 20 % répondaient correctement aux questions théoriques et s’estimaient capables de prescrire les comprimés d’iode. La majorité déclarait chercher à joindre l’IRSN en cas de situation d’urgence. 90.4 % souhaitaient être plus informés. Nous n’avons pas mis en évidence de lien entre le degré d’initiation au risque radiologique et la distance entre le lieu de travail et la CNPE de Cattenom. Notre échantillon était représentatif des médecins généralistes français. Les médecins généralistes sont conscients du risque radiologique et demandeurs de formation à ce sujet.